Comment inciter le gouvernement libanais à inclure le changement climatique dans son discours officiel et dans sa pratique gouvernementale ? Voici ce qu’a trouvé une organisation de militants activistes ibanais pour la défense de l’environnement.
L’organisation IndyACT (Ligue des activistes indépendants) veut inciter et interpeler les hommes politiques au Liban à prendre au sérieux les problèmes environnementaux. Plutôt que se disputer entre eux, l’organisation les invite à aborder et à traiter d’urgence l’épineuse question du changement climatique.
Mais comment faire ?
Ce sont les différends qui séparent les partis politiques du pays qui ont inspiré l’organisation. Ainsi, l’on a pu voir sur les plages de la capitale libanaise des militants de l’organisation IndyACT déguisés avec des masques à l’effigie des politiciens libanais, le premier ministre Saad Hariri et le député de l’opposition Michel Aoun.
Le sketch dure une dizaine de minutes, où les deux militants masqués se battent pour des chaises. Mais lorsque ce combat prend fin, les deux hommes réalisent que la mer est montée jusqu’à leurs genoux. Trop tard ?! Le sens est clair, après une interminable lutte et de multiples rebondissements politiques pour former un gouvernement, il est temps pour ces politiciens de s’occuper d’autre chose, les questions environnementales au Liban et en particulier de la question du changement climatique, qui n’épargnera personne dans le monde, y compris le Liban.
En effet, selon l’organisation, le Liban est particulièrement vulnérable face au changement climatique, notamment parce qu’il est moins préparé. L’association veut sensibiliser l’opinion publique sur les impacts négatifs du changement climatiques au pays: sécheresse voire désertification, montée des eaux de la mer et donc destruction de la côte.
Sur une pancarte, l’association a appelé à réfléchir pour intégrer le changement climatique dans les déclarations ministérielles avant que ce soit trop tard (Start thinking, we are sinking – Commençons à y penser, nous coulons). D’un autre côté, les manifestants ont appelé le gouvernement et en particulier le Président libanais Michel Sleimane, à faire partie des chefs d’Etats participants au sommet de Copenhague le 7 décembre 2009.