Défis environnementaux en Irak, déchets de la guerre

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Les déchets radioactifs et chimiques causées par les guerres et l’industrie incontrôlée en Irak, ainsi que l’absence de contrôles gouvernementaux sur les émissions CO2, font de l’Irak l’un des pays les plus pollués dans le Monde.

L’Irak a connu trois guerres en trois décennies. Et parmi les nombreuses conséquences néfastes causées par la guerre, il y a bien sûr la destruction du pays, mais on trouve également des dommages écologiques sur l’environnement, comme ceux causés par les déchets toxiques de la guerre. Ces déchets, associés à absence totale d’un suivi gouvernemental sur les émissions industrielles font de l’Irak l’un des pays les plus pollués dans le Monde.

En effet, les défis environnementaux ne manquent pas dans ce pays. Il y a d’abord la contamination des eaux, où beaucoup de déchets sont déversés dans les deux principaux fleuves du pays, le Tigre et l’Euphrate. Ces déchets incluent ceux de l’industrie lourde et des usines de tannage et de peinture, très nombreuses sur le bord des rivières.

Il y a aussi la pollution de l’air et du sol, surtout dans les zones surpeuplées où les émissions des gaz carboniques ne subissent aucun contrôle, aucun suivi, encore moins d’intérêt de la part des autorités, souvent prises par d’autres priorités.

Mais parmi les autres sources de pollution, on trouve l’utilisation inappropriée des engrais chimiques, les déchets issus de la guerre et des bombardements avec de l’uranium appauvri.

Plusieurs observateurs internationaux ont déjà pointé des doigts les forces de coalition en les accusant d’utiliser l’uranium appauvri durant les guerres de 1991 et 2003. Des études ont prouvé que des véhicules militaires sont contaminés avec des matériaux radioactifs. Les spécialistes considèrent, études médicales à l’appui, que l’uranium appauvri constitue une menace sur la santé. Mais d’après les états majeurs militaires, le niveau d’uranium détecté ne pose pas de risques prouvés sur la santé. En même temps, plusieurs décisions judiciaires ont donné raison à la thèse contraire, citant les exemples de vétérans morts de cancers.

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’uranium appauvri est un métal lourd, et un produit dérivé du processus d’enrichissement de l’uranium. Il peut contaminer le sol et l’eau, et ses poussières radioactives peuvent se répandre facilement sur les murs et les bâtiments. Le vent et les tempêtes de sable dans un pays désertique comme l’Irak ne font que l’aider dans sa propagation. Sans oublier ses capacités de pénétrer dans le corps par inhalation ou avec la nourriture contaminée ou en exposant une plaie à la poussière contaminés, ce qui pourrait engendrer beaucoup de des maladies. Il faut rappeler néanmoins que pour l’heure actuelle, aucune donnée chiffrée et officielle n’est disponible en Irak concernant le nombre de cas de cancer qui pourraient être causés par la contamination par les déchets issus de la guerre. Ce qui complique la tâche.

Pendant ce temps, les Nations Unies ont pu identifier plus de 300 sites contaminés par l’uranium appauvri. Un gigantesque travail de nettoyage est devenu plus que nécessaire et urgent. Cela pourrait prendre de nombreuses année.