Route protégée des oiseaux migrateurs

oiseaux migrateurs au moyen-orient

Un nouveau projet régional visant à protéger les voies de migration des oiseaux migrateurs au Moyen-Orient est né. Le projet est coordonné par la Jordanie…

Plusieurs pays au Moyen-Orient ont uni leurs efforts dans un projet visant à protéger les oiseaux migrateurs volent au-dessus de la région, en particulier sur la route venant de la mer Rouge. Mis en œuvre par la Société royale pour la conservation de la nature (RSCN) en Jordanie, le projet vise à protéger les oiseaux migrateurs de la chasse, mais aussi de la pollution et de la dégradation de l’environnement. Se sont joins à la Jordanie dix autres pays de la région mais aussi de l’Afrique : Liban, Palestine, Arabie Saoudite, Soudan, Syrie, Yémen, Djibouti, Égypte, Érythrée et Éthiopie. Le projet est surtout soutenu et financé par le PNUD. Il est également supervisé par Bird Life International.

La route qui sera protégée est considérée la deuxième la plus utilisé des flux migratoires, avec le passage de plus de 1.5 millions d’oiseaux pendant les saisons de migration au printemps et en automne.

En effet, sur la route qui les mène de l’hémisphère sud en direction de l’Europe (ou dans le sens inverse en automne), les oiseaux migrateurs font halte dans des endroits comme la vallée du Jourdain pour se reposer et boire de l’eau. 37 espèces traversent le ciel de la région en suivant le courant d’air chaud et clément. De ces 37 espèces, on estime qu’au moins quatre d’entre elles sont menacées au niveau mondial, tels que les cigognes blanches, cigognes noires, aigles et vautours. En effet, en raison de leur taille relativement importante, ces oiseaux constituent une cible facile pour les chasseurs.

C’est pour cette raison que le projet comprend l’éducation des chasseurs au sujet de l’importance écologique des oiseaux migrateurs. Parallèlement, le projet effectuera des campagnes de sensibilisation en ciblant également les autres secteurs à proximité du passage des oiseaux comme l’agriculture et l’investissement. Car d’autres menaces persistent comme la destruction de l’habitat naturel dans les zones humides en raison de la sécheresse accrue et parfois la disparition des oasis du désert.

La pollution est également pointée des doigts comme une autre menace pour ces oiseaux. En effet l’utilisation excessive de pesticides et la mauvaise élimination des déchets entraîne la mort d’un grand nombre d’entre eux chaque année; puisque certains consomment les végétaux contaminés, tandis que d’autres boivent les eaux des étangs pollués par des produits chimiques.