L’inflation serait le principal danger pour les économies des pays du Moyen-Orient. Pourtant, selon le Fonds monétaire international (FMI), ces pays n’ont été que très faiblement touchées par la crise financière…
"Les bouleversements sur les marchés financiers mondiaux n’ont eu que peu d’effet direct sur le Moyen-Orient même si la dépréciation du dollar complique la gestion des affaires économiques dans certains pays", estime le FMI. Les pays exportateurs de pétrole ont peu augmenté leur production mais ont profité de la hausse des prix de l’or noir qui permet aux gouvernements de financer d’importants projets sociaux et d’infrastructures.
Néanmoins, "la continuation de prix élevés du pétrole et d’une forte baisse des taux d’intérêt américains devraient stimuler une forte expansion de la demande intérieure mais cela s’accompagnera vraisemblablement d’une inflation plus forte et pourrait créer les risques d’une bulle financière pour le prix des actifs", avertit le FMI. En effet, l’inflation reste inconfortablement élevée et les risques penchent en faveur d’une hausse encore plus forte.
Le FMI précise que la plupart des devises des pays du Golfe sont liées au dollar américain par un système de "peg" (parités rigides) et que le mouvement de baisse des taux américains place les pays de la région dans une situation difficile pour lutter contre l’inflation.
A noter que la croissance régionale reste forte avec 6,1% en 2008 et 2009 après 5,7% en 2007. Même des pays non producteurs de pétrole comme l’Egypte ont profité de la bonne santé de la région avec une croissance qui devrait atteindre 7% cette année et 7,1% l’an prochain.
Source : Les EChos.fr
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