Rock à l’iranienne. Cinéma d’Iran. Entre réalité et fiction, le film de Bahman Ghobadi, les Chats persans, ressemble à une chronique, rythmée de musique, de la vie Underground à Téhéran. Un véritable hymne à la liberté d’expression…
Les Chats persans, le pitch:
En sortant de prison, deux jeunes musiciens iraniens, un homme et une femme, veulent monter un groupe de musique. Pour cela, ils partent à la rencontre d’autres musiciens underground à travers Téhéran la capitale. Seulement voilà, n’ayant aucune chance de se produire à Téhéran, les musiciens rêvent de jouer ailleurs… Pourquoi pas en Europe. Un tel rêve reste néanmoins difficile à réaliser, surtout quand on n’a pas de passeport…
Mi-documentaire, mi-fiction, le film ressemble à une chronique sur la musique underground et ses acteurs en Iran, un pays où la musique occidentale et moderne est interdite et censurée pour son soi-disant attrait « érotique » et « décadent ». Et face à cette censure, il y a cette soif de liberté d’expression, à travers la musique qui devient comme un rempart. Mais derrière le fond musical, il y a surtout la réalité de l’Iran, sa justice, son administration et les préoccupations de sa jeunesse.
Sélectionné et projeté en ouverture de Certain Regard à Cannes en 2009, le film « Les Chats persans » est le cinquième long-métrage du cinéaste iranien Bahman Ghobadi. Le film est une belle composition musicale, tournée en 17 jours seulement dans les rues de Téhéran et cela sans autorisation. Sortie dans les salles en France le 23 décembre 2009.