Budrus, un village nommé espoir

Budrus le film
Budrus le film

Le documentaire Budrus raconte le développement d’un mouvement palestinien qui traverse  les frontières religieuses, politiques et culturelles. Dans un contexte où les médias montrent le conflit israélo-palestinien à travers son aspect violent, l’existence d’un mouvement « non-violent » d’origine palestinienne appelant Israéliens comme Palestiniens à franchir les frontières, a de quoi redonner l’espoir.

Budrus, produit par Just Vision, raconte l’histoire de ce village en Cisjordanie d’où est parti un mouvement qui appelle à résoudre le conflit entre Israéliens et Palestiniens sans recours à la violence. En effet, en 2003, Ayed Morrar, un responsable communautaire palestinien du village, rejoint par sa fille, et par réaction à la construction du mur de séparation qui le dépossédait d’une partie de ses terres, avait créé un mouvement dans le but d’organiser des manifestations non violentes pour faire réviser le tracé du mur.

Les scènes sont inattendues dans le film. On y voit par exemple des Palestiniens pleurant leurs oliviers perdus, la police israélienne hésitant à employer la force contre des pacifistes israéliens, et des jeunes Palestiniens se faisant rappeler à l’ordre par leur camp parce qu’ils jettent des pierres sur des soldats israéliens et parce que cela risque de transformer en affrontement violent une manifestation pacifique.

D’autres scènes sont plus émouvantes, celles qui montrent une soldate israélienne fraternisant avec des femmes palestiniennes. Mêlant des séquences empruntées à des sources multiples et des entretiens avec des Israéliens et des Palestiniens, avec dialogues en arabe, en anglais et en hébreu, le film montre que l’espoir de trouver un issu pacifique au sein de ce village est possible, certes, mais il va encore plus loin en espérant montrer que par des moyens pacifiques on peut changer les choses dans toute la région, au Moyen-Orient.

Le film a été projeté lors d’une projection de gala au Festival international du film de Dubaï en décembre 2009. En février 2010, le film a reçu le Second Prix du Public Panorama au Festival International du film de Berlin. Coproduit par Rula Salameh, journaliste palestinienne, et par l’Israélien Ronit Avni, cinéaste Israélien, le film est réalisé par Julia Bacha.

Site officiel de Just Vision.