Thé à l’iranienne

thé iranien

Les Iraniens sont de grands buveurs de « Tchai », le thé. C’est non seulement la boisson nationale mais aussi, une manière de vivre et de passer le temps…

Où que vous alliez en Iran, cafés populaires, hammams, souks, mosquées ou chez les gens, l’on vous servira le thé comme un premier geste de bienvenue ou alors après le repas. Bien sûr le thé a aussi ses lieux spécifiques, le Tchai Khaneh (caravansérail ou maison du thé), un lieu public que vous trouverez partout dans le pays et où vous trouverez des hommes entassés dans les fumées à boire et à regarder la télévision.

Préparation du thé iranien

On fait infuser les feuilles dans la théière, elle-même placée au dessus d’un samovar. Le thé est très condensé et ressemble à un liquide sombre et amer. On verse un peu de ce liquide dans un verre, et on l’expose presque fièrement sous la lumière, histoire de vérifier le degré de l’infusion. Ensuite, l’on verse le thé condensé dans de petits verres dorées ou argentés « l’estekan », disposés également et souvent sur un plateau dorés ou en argent. Dernier geste avant de servir, verser l’eau bouillante du samovar pour diluer le thé, chacun choisira la quantité de l’eau versé à son gout. samovar iranien

Qu’est-ce le samovar ? C’est un ustensile qui a une partie centrale qui contient le charbon, c’est ce charbon qui est destiné à chauffer l’eau. La partie basse est remplie d’eau, tandis que la petite théière du haut fait bouillir le thé condensé. Le thé que l’on tire de la théière doit être allongé avec l’eau chaude. Bien sûr de nos jours, ce samovar version charbonne est souvent remplacé par des samovars électriques ou qui se chauffent sur le gaz.

thé iranienHistoire du thé en Iran… La consommation de thé en Iran remonte à la fin du XVe siècle et doit son développement à la difficulté d’acheminer le café, alors très apprécié dans le pays, mais très difficile à faire venir des pays producteurs. Empruntant la Route de la soie, le thé supplanta peu à peu ce dernier dans les goûts et habitudes mongols. Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour qu’une première tentative de culture de théiers soit faite et le début du XXe pour que la première récolte de thé iranienne soit vendue sur le marché local. Les plantations se développent alors rapidement dans la province de Gilan, située entre le sud de la Mer Caspienne et les Monts Elbourz. A partir de 1920, la production prend un réel essor. L’Iran est aujourd’hui le huitième producteur mondial et consomme la quasi-totalité de son thé. (Source historique: Palais des thés)