Golden Gates, l’art contemporain du Moyen-Orient

Golden Gates exposition paris
Golden Gates exposition paris

Les records de vente enregistrés par la célèbre maison Christie à Dubaï et lors du dernier Biennale de Venise le confirment: l’art contemporain du Moyen-Orient a la cote en ce moment.

Visages de femmes arabes sur des flacons de parfum signés Jean-Paul Gaultier, voici un exemple de ce qu’on pouvait voir dans l’exposition « Golden Gates, l’art contemporain au Moyen-Orient » au cœur des Marais parisiens du 20 octobre au 13 novembre 2009. L’exposition a réuni 18 artistes contemporains: peintres, dessinateurs, photographes, sculpteurs… Tous venaient du Moyen-Orient et de l’Afrique de Nord, mais leurs œuvres n’avaient rien d’oriental, enfin presque. Pas plus que si les visiteurs s’attendaient à voir des artistes confirmés ou célèbres. La politique de Golden Gates a tendance à présenter des artistes émergents, presque vierges, et qui n’ont pas encore été « contaminés » par le marché de l’art.

Huda Lutfi golden gates paris

En effet, la région offre une diversité unique dans le domaine de l’art contemporain. Tout un mélange de cultures locales diversifiées se confronte en réalité avec un monde extérieur où l’art contemporain se veut libre de toute contrainte. Cette combinaison entre les traditions culturelles locales et les influences contemporaines mondiales donne un souffle nouveau et une richesse inexplorée dans l’art. Un inépuisable moteur de création en quelque sorte. Ajoutons à cela la censure pratiquée dans certains pays, le contexte politique tendu, les contraintes et la pression d’une société conservatrice, tout un ensemble d’obstacles qui d’autant plus rendent le processus créatif encore plus riche, plus « libre » et plus intéressant.

C’était d’ailleurs le fils conducteur de cette exposition. Chaque artiste devait s’interroger sur son environnement local et le confronter aux problèmes mondiaux et contemporains.