Cote en hausse pour les banques françaises

banques françaises dans les pays du golfe

De plus en plus, les institutions bancaires françaises s’imposent dans les pays du Golfe. Une notoriété renforcée en raison de leur ancienne présence mais aussi en raison des services proposés ainsi que leurs connaissances des secteurs financiers comme celui du financement d’actifs…

Pour Amr Alkabbani, responsable de Calyon Gulf (Crédit Agricole) et qui a travaillé pendant dix huit ans à la Banque Saudi Fransi, il est évident que la France a une carte à jouer. Il affirme que les banques françaises sont de plus en plus présentes auprès des grandes entreprises et institutions financières de la région. Une région qui est aujourd’hui un "relais de croissance très important pour tous les grands groupes financiers".

Si les banques françaises ont acquis une telle notoriété, c’est d’abord grâce à leur ancienneté dans la région. D’après M. Alkabbani, face aux banques américaines, parfois surnommées "les banques des bons jours", les banques françaises ont l’avantage d’avoir été là pendant les bons et les mauvais jours auprès de leurs clients.

Ensuite, la France a également une bonne réputation dans la région, notamment pour ses "liens privilégiés" avec les pays arabes et la qualité de ses produits. Christophe Mariot, responsable de la ligne ECEP (Energy, Commodity, Export, Project Finance) pour BNP Paribas dans le Golfe affirme qu’il ne s’agit pas seulement du domaine du luxe mais aussi dans celui de la haute technologie et la haute finance.

Les exemples sont nombreux. Comme celui de la BNP Paribas, qui grâce à l’action de son directeur général Christophe Durand a su développer une forte plateforme qui opère, depuis Bahreïn, dans les Emirats arabes unis, au Qatar, au Koweït et en Arabie saoudite. BNP Paribas sert aussi la clientèle de PME. Son réseau de sept agences a réalisé en 2007 un produit net bancaire de quelque 150 millions d’euros. La banque indique par ailleurs que ses revenus ont progressé de 35% par an ces trois dernières années. Selon Dialogic, elle est classée quatrième (derrière HSBC, Citigroup et Morgan Stanley) sur le marché des émissions obligataires par le montant placé (7 milliards de dollars depuis 2000). Sans oublier qu’en 2007, BNP Paribas a participé au financement d’une quinzaine de projets, comme la rénovation de la raffinerie de Bahrain Petroleum (BAPCO) pour un milliard de dollars.

Calyon Gulf (Crédit Agricole) spécialisée plutôt dans les grandes entreprises n’est pas en reste. La banque vient de finaliser même une émission obligataire "soukouk" conforme aux préceptes islamiques d’un montant de 350 millions de dollars pour le compte du ministère des Finances bahreïni.

Source : actu.dna.fr

Source photo : Flickr.

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