Les risques du réchauffement climatique au Moyen-Orient

Les risques du réchauffement climatique au Moyen-Orient

Un récent rapport publié par l’organisation non-gouvernementale (FoEME) pour la conférence du changement climatique à Bali a mis la lumière sur les risques réels que peuvent causer les changements climatiques au Moyen-Orient…

Le rapport prévoit plusieurs scénarios appuyés par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et selon lesquels une hausse de 0.5 mètre du niveau de la mer, causée par le réchauffement du climat, risque d’entraîner le déplacement de plusieurs millions d’habitants dans la région d’ici 2050, notamment en Egypte et dans la Bande de Gaza. Une telle hausse du niveau de la mer risque surtout de polluer l’eau potable que boit plus de 1.5 million de Palestiniens à Gaza. En effet, l’eau de la mer s’infiltrerait dans l’aquifère côtier.

Ce même changement climatique pourrait même causer l’inondation de la 2ème plus grande ville en Egypte, à savoir Alexandrie mais aussi le déplacement de plusieurs millions de personnes dans le pays.

Mais le rapport pointe des doigts un autre risque. En effet, le changement climatique pourrait agir comme un multiplicateur de menaces sécuritaires pour toute la région en raison de la diminution des réserves en eau potable. Les troubles économiques qui secouent déjà l’ensemble de la région, dus à une diminution de la production agricole elle-même causée par les conséquences du climat sur les ressources en eau, risquent également d’amplifier l’agitation politique, troublant ainsi les relations transfrontalières au Moyen-Orient.

Trois axes d’actions
Face à ces menaces, le rapport préconise une aide technique et financière importante de la part des pays les plus développés en direction des pays du Moyen-Orient pour les aider à mieux se préparer et s’adapter aux changements climatiques. Il insiste ensuite sur la nécessité pour ces pays de pouvoir coopérer et gérer ensemble leurs ressources en eau. En troisième lieu, figure la prise de conscience de la gravité de la situation dans la région. Selon le rapport, cela commence par affronter le changement climatique en reconnaissant l’imminence de la crise. Cela pourrait être une occasion de collaborer à l’échelle locale, transfrontalière et internationale.

Prises rapidement, ces mesures pourraient alors atténuer les conséquences prévues du changement climatique au Moyen-Orient. Sinon, et toujours selon le rapport, le manque de préparation compromettra non seulement la sécurité économique, physique et environnementale, mais aussi la sécurité nationale, régionale et mondiale.

Lire l’intégralité du rapport de l’organisation FoEME (en anglais)…

Site officiel de l’organisation.

Sources : irinnews.

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