Excision, le poids de la tradition en Egypte

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Témoignage lu dans la presse : En Egypte, là où près de 97% des femmes entre 15 et 49 ans sont excisées, nombreuses sont celles qui se sentent garantes de l’ordre social et n’osent pas déroger à cette tradition remontant au temps des pharaons, habituellement appelée "purification" en Egypte.

Deux fois excisée, deux fois mère, Wafaa Helmy s’était jurée de ne jamais mutiler ses filles. La cadette y a échappé, mais l’aînée, emmenée par sa grand-mère chez une exciseuse de leur village de Haute-Egypte, a été opérée en secret un soir d’été.

Pour la mère de Wafaa, la peur de la stigmatisation a été la plus forte. Comme beaucoup de ses compatriotes, elle reste convaincue que l’excision, qui consiste généralement en l’ablation du clitoris et des petites lèvres, est un précepte religieux et qu’elle préserve la vertu et l’honneur des jeunes filles.

Dans un pays où près de 97% des femmes entre 15 et 49 ans, chrétiennes comme musulmanes, sont excisées selon des chiffres officiels, nombreuses sont celles qui se sentent garantes de l’ordre social et n’osent pas déroger à cette tradition remontant au temps des pharaons, communément appelée "purification" en Egypte.

Même si toutes racontent la douleur, les saignements, parfois les malaises, les infections. Et les séquelles. "Voilà, c’est simple: je suis frigide", lâche Wafaa, venue assister à une réunion d’information sur l’excision organisée par une ONG, le Centre copte pour la formation et le développement, dans une salle attenante à l’église de Bayad al-Arab.

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