Femmes chefs d’entreprises au Moyen-Orient

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D’après un rapport réalisé par la Banque Mondiale, les comportements sociaux et les textes de loi soulèvent souvent des obstacles pour les femmes à la tête d’entreprises au Moyen-Orient. La région possèderait néanmoins des législations moins discriminatoires que l’on pourrait croire…

La Banque Mondiale vient de publier une étude sur l’entreprenariat féminin au Moyen-Orient dans laquelle les spécialistes prévoient une nette diminution de difficultés et une augmentation de nombres d’opportunités pour tous les investisseurs dans cette raison, et en particulier pour les femmes qui entreprennent.

L’enquête a été réalisée dans plusieurs pays et auprès de plus de 5000 entreprises dirigées par des hommes et des femmes. Elle établit qu’avec l’ouverture générale des économies des pays arabes, Moyen-Orient et Afrique du Nord – MENA, le contexte économique et juridique est bien moins discriminatoire. Les entreprises dirigées par les femmes seraient même plus compétitives avec une notable croissance dans l’effectif mais aussi dans le chiffre d’affaires notamment dans des pays comme l’Arabie Saoudite ou l’Egypte.

Le rapport souligne que les femmes se heurtent toujours à des obstacles sérieux sur le marché de travail et dans le contexte de l’environnement des entreprises malgré progrès au plan éducatif. A noter que des lois exigeant encore dans certains pays qu’une femme ait la permission de son mari pour pouvoir voyager par exemple peuvent entraver et réduire les chances offertes aux femmes.

Parmi les points forts de ce rapport, c’est qu’il affirme que l’accès aux financements d’entreprises n’est pas mentionné comme un obstacle de nature discriminatoire pour les femmes. En effet, un grand nombre de ces femmes ont des ressources financières et cela augmente les chances pour elles de monter une affaire.

Le rapport avance d’autres conclusions aussi intéressantes; les entreprises dirigées par les femmes au Moyen-Orient seraient aussi bien établies que celles dirigées et contrôlées par des hommes. Plus de 30 % d’entre elles sont de grandes entreprises, employant plus de 250 salariés. Près de la moitié des entreprises figurant dans l’enquête sont à capitaux privés. En Syrie et au Maroc, plus de 65 % d’entre elles appartenant à des femmes sont aussi dirigées par elles. Elles ont également une plus forte proportion de main d’œuvre qualifiée, et elles engagent davantage de femmes à des postes de niveau professionnel.

SourceSite officiel de la Banque Mondiale
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