A l’occasion du premier Kuwait Financial Forum, les sept pays membres de la CCG sont invités à renforcer la surveillance sur toutes les institutions financières sans pour autant tuer l’innovation.
Le premier « Kuwait Financial Forum » vient de se tenir au Kuwait en réussissant les pays arabes autour de la table. Au menu : la crise économique et ses conséquences au Moyen-Orient.
La plupart des institutions financières dans le monde arabe et musulman mais aussi des banques internationales présentes dans la région ont participé à ce premier forum le 1er et le 2 novembre.
Parmi les conclusions les plus importantes de cette réunion, les participants ont observé que les états du Golfe sont moins touchés par la crise économique que d’autres pays dans le monde et dans la région. L’explication est, en partie, dans la flambée des prix du baril de pétrole au cours des dernières années, ce qui avait assuré aux états du Golfe une bonne réserve monétaire pour faire face à la crise.
Ceci n’a pas empêchés les observateurs du Forum à interpeler ces mêmes états pour augmenter leurs dépenses, renforcer la surveillance du secteur financier et accélérer le redressement de la crise économique. L’appel est clair : il faut activer les dépenses publiques et harmoniser les politiques fiscales des pays de la région.
Les participants au forum ont mis l’accent sur l’adoption des politiques budgétaires adaptées au développement économique et la facilité en matière de prêts destinés aux entreprises. Parmi les secteurs qui pourraient bénéficier de ce soutien financier est celui de la construction. En effet, de nombreux grands projets en construction se sont vus ralentir, ils avaient alors le plus souffert de la crise.
Plusieurs Etats de la région ont déjà injecté des milliards de dollars sur leurs économies, et ce dans le but de contribuer à alléger la crise du crédit et à assurer la continuité des grands projets. Visiblement l’effort n’était pas suffisant, et le forum du Kuwait a appelé à l’accroitre.
En effet, la crise avait entraîné l’arrêt, la suspension ou le retard dans de nombreux projets de grande envergure. Mais la principale victime de la crise reste le secteur financier, notamment en raison des prêts excessifs et d’une surveillance faible ainsi que le rôle des politiques budgétaires et monétaires qui encourageaient plus les emprunts aux banques qu’aux entreprises.
Les sept pays membre de la CCG comptent désormais renforcer la surveillance sur toutes les institutions financières sans pour autant tuer l’innovation.