
Israël : un État au cœur des passions mondiales
Israël est un pays singulier : petit par sa taille et sa population, mais central dans l’imaginaire politique, religieux et géopolitique mondial. Depuis sa création en 1948, il cristallise espoirs, haines, solidarités et affrontements. Impossible de comprendre le Moyen-Orient contemporain sans saisir ce que représente Israël, à la fois pour ses citoyens et pour ses voisins, mais aussi pour l’Occident et l’ensemble du monde.
1. Données de base
- Capitale : Jérusalem (contestée, mais reconnue par Israël).
- Population : ~9,7 millions (2025), dont 20 % d’Arabes israéliens.
- Langues officielles : hébreu, arabe (statut spécial).
- Système politique : démocratie parlementaire.
- Économie : haute technologie, défense, agriculture innovante.
2. Histoire récente
- 1948 : création de l’État d’Israël, guerre d’indépendance.
- 1967 : guerre des Six Jours, prise de Jérusalem-Est, Cisjordanie, Gaza, Golan, Sinaï.
- 1979 : paix avec l’Égypte.
- 1994 : paix avec la Jordanie.
- 1990–2000 : processus d’Oslo puis échec, seconde Intifada.
- 2005 : retrait unilatéral de Gaza.
- 2020 : accords d’Abraham (normalisation avec Émirats, Bahreïn, Maroc, Soudan).
- 2023–2025 : guerre contre le Hamas après le massacre du 7 octobre.
3. Enjeux actuels
- Sécurité : menace persistante du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran.
- Société : équilibre entre démocratie libérale, montée du religieux, intégration des minorités arabes.
- Diplomatie : alliance forte avec les États-Unis, rapprochement avec le Golfe, tensions avec l’Europe.
- Économie et innovation : Israël reste une “start-up nation” malgré la guerre.
4. Les Arabes d’Israël
Environ deux millions de citoyens arabes vivent en Israël. Ils participent à la vie politique (siègent à la Knesset), économique (universités, médecine, high-tech), et culturelle. Leur statut est souvent caricaturé à l’extérieur comme celui de “citoyens de seconde zone”, alors qu’en réalité, malgré des inégalités, ils bénéficient de droits et d’opportunités que leurs voisins arabes n’ont pas.
5. Israël dans la perception régionale et mondiale
Israël reste l’“ennemi désigné” pour une partie du monde arabe et musulman, où l’hostilité est entretenue par des régimes autoritaires et des mouvements islamistes. À l’inverse, il est vu comme un partenaire incontournable par les États-Unis, et de plus en plus par les pays arabes pragmatiques (Émirats, Arabie saoudite à terme). En Europe, Israël est l’objet d’un traitement paradoxal, oscillant entre culpabilité historique et critique systématique.
Conclusion
Israël n’est pas seulement un pays : c’est un révélateur. Révélateur des contradictions du monde arabe, des hypocrisies occidentales, mais aussi des capacités d’innovation et de résilience d’une société démocratique en guerre. Comprendre Israël, c’est comprendre pourquoi le Moyen-Orient reste le théâtre des passions les plus extrêmes et des enjeux les plus globaux.