
Alors que certains affirment que Donald Trump se serait inspiré d’Emmanuel Macron pour sa politique au Moyen-Orient, la réalité montre tout l’inverse. Le président américain avance sans caméras ni slogans : il agit. L’accord de Gaza illustre ce contraste entre une diplomatie du résultat et celle du paraître.
Il ne suffit pas de tenir des conférences, il faut agir
Alors que certains affirment que Donald Trump se serait « inspiré » d’Emmanuel Macron pour son plan de règlement du conflit à Gaza, les faits racontent une autre histoire : celle d’une diplomatie américaine pragmatique, discrète et orientée vers le résultat.
L’accord conclu à Charm el-Cheikh sur un cessez-le-feu durable à Gaza illustre une méthode fondée non sur les discours ou les symboles, mais sur la coordination réelle entre acteurs régionaux. Sous l’impulsion de Washington, les États-Unis, le Qatar, l’Égypte et la Turquie ont travaillé ensemble pour aboutir à une trêve, à la circulation de l’aide humanitaire et à un cadre de reconstruction du territoire.
Une diplomatie de terrain, pas de tribune
Plutôt que de multiplier les conférences et les grandes déclarations, l’administration américaine a choisi d’agir sur le terrain diplomatique. Elle a mobilisé ses partenaires régionaux, favorisé des canaux de discussion concrets, et veillé à ce que chaque étape soit adossée à un engagement mesurable.
Cette méthode tranche avec la diplomatie européenne des photos et des postures. Elle privilégie les mécanismes réels de résolution plutôt que les effets d’annonce. Washington a évité les podiums, préférant les coulisses où se prennent les décisions effectives.
Une architecture régionale pragmatique
Le processus initié par Trump s’inscrit dans une vision plus large : stabiliser Gaza non par injonction morale, mais par coordination opérationnelle. Le plan prévoit un dispositif multilatéral de reconstruction, sous supervision internationale, associant les pays arabes qui ont déjà prouvé leur capacité à agir — l’Égypte, le Qatar, la Turquie — à un cadre politique nouveau.
Cette approche, inspirée de la logique des Accords d’Abraham, cherche à créer des complémentarités régionales plutôt qu’à alimenter les clivages idéologiques. C’est une diplomatie du concret, loin des illusions romantiques du « processus de paix » européen.
L’action plutôt que la mise en scène
En renouant avec une diplomatie d’efficacité, les États-Unis ont rappelé une vérité simple : les crises du Moyen-Orient ne se résolvent pas par les conférences de presse ni les selfies de sommet, mais par des actes tangibles, des médiations continues et des compromis assumés.
Loin des plateaux et des caméras, la méthode Trump aura consisté à écouter, à négocier et à aboutir. Une démarche qui, qu’on l’approuve ou non, contraste avec les grandes messes diplomatiques où l’on parle de paix sans jamais la construire.
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