Macron et l’illusion palestinienne : une diplomatie complice de l’islamisme

Macron et l’illusion palestinienne : une diplomatie complice de l’islamisme

En annonçant la reconnaissance d’un État palestinien, Emmanuel Macron prétend relancer un processus de paix inexistant. En réalité, il cède une fois de plus à une rhétorique qui nourrit l’illusion, au lieu de poser les conditions réelles d’un règlement durable. Cette initiative s’inscrit dans une longue tradition française de diplomatie symbolique, où l’obsession d’équilibrer les positions se transforme en complaisance vis-à-vis des acteurs les plus radicaux.

1. La récompense de la haine

L’Autorité palestinienne est aujourd’hui discréditée, corrompue et incapable d’incarner une alternative crédible au Hamas. Loin d’exiger une réforme en profondeur ou une réorientation vers la coexistence, Paris choisit de récompenser un appareil politique miné par la haine. Reconnaître un État dans ces conditions revient à légitimer des structures qui n’ont ni autorité morale, ni légitimité démocratique.

2. La paix conditionnée ou la complaisance aveugle

La seule voie vers une paix viable passe par des conditions claires :

  • Fin du terrorisme,
  • Désarmement des factions islamistes,
  • Éducation à la coexistence au lieu de la glorification du martyre,
  • Responsabilisation de l’Autorité palestinienne face à sa corruption endémique.

Or, la diplomatie française refuse cette lucidité. Elle confond reconnaissance diplomatique et construction de la paix. Elle oublie que sans transformation interne palestinienne, aucun État ne pourra être autre chose qu’un foyer de violence supplémentaire.

3. Le piège du narratif islamiste

En reprenant les slogans de la gauche radicale et en s’alignant sur le discours de certaines capitales arabes, Emmanuel Macron contribue à légitimer le narratif islamiste : celui d’un conflit réduit à un affrontement entre un Israël présenté comme oppresseur et une cause palestinienne sanctifiée, quelles qu’en soient les dérives.
Ce narratif nie les responsabilités palestiniennes, efface le rôle des parrains régionaux (Iran, Qatar, Turquie) et marginalise la voix des Palestiniens eux-mêmes qui, sur le terrain, dénoncent le Hamas et ses crimes.

4. Une diplomatie française en perte de crédibilité

La France se flatte d’être un “artisan de paix”. En réalité, elle se marginalise en s’alignant sur des postures idéologiques sans rapport avec les réalités du terrain.

  • Elle ignore Israël, premier concerné par sa sécurité.
  • Elle ferme les yeux sur les otages encore détenus.
  • Elle contribue à délégitimer ceux qui, dans le monde arabe, luttent contre l’islamisme et pour la coexistence.

Cette diplomatie, loin d’incarner la neutralité, devient une complicité objective des mouvances islamistes. Elle fragilise la France elle-même, déjà confrontée à la pénétration idéologique des Frères musulmans sur son sol.

La reconnaissance d’un État palestinien dans les conditions actuelles n’est pas un geste de paix : c’est un chèque en blanc donné à la haine, au terrorisme et à la corruption. Emmanuel Macron, au lieu de bâtir un cadre exigeant et crédible, choisit la facilité symbolique et l’applaudissement des forums internationaux. Mais l’histoire récente du Moyen-Orient est claire : les illusions diplomatiques nourrissent toujours les violences de demain.

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